posté le 22-08-2010 à 17:18:56

L'histoire de deux destinées.

Ce blog raconte aux travers de diverses anecdotes l'histoire de deux destinées dont le point commun est d'avoir habité, dans un temps passé, un quartier  aux accents multilples, Bab el Oued.

  Véritable creuset d'une race de pionniers que l'on surnommera successivement avec dédain" les petits blancs", puis "les algériens"  avant de les cataloguer

de "pieds noirs", ce faubourg turbulent d'Alger sera souvent à la une des évènements. 

Cette catégorie de français, dupe et victime de la politique personnelle et revancharde d'un arriviste qui se servira du drame algérien pour s'emparer du pouvoir de la France, devra s'exiler sans espoirs de retour.

 

Cinquante ans passées, le tribu de guerre de la défaîte gaullienne reste lourd  à payer.

Un métissage certain de gaulois et de  sarazins, qui avec le temps fera disparaître bignoux, fifres et tambourins pour laisser la place, "pour ne pas me déplaire", à la rhaïta et au derbouka.

 

La France qui selon le maréchal Juin se plaça en état de pêcher mortel en abandonnant si lâchement l'Algérie, se retrouve aujourd'hui confrontée au châtiment: un problème de société que la  superbe intelligence gaullienne, n'avait su ou voulu prévoir.

"Et cela, les français devront un jour historiquement l'admettre !"

 

De notre rue Mazagran d'un Bab el Oued idéalisé et que nous n'aurions jamais voulu quitter,  notre exile nous   bourlinguera, comme une bouteille jetée à la mer, au hasard de villes comme  Théhéran,  Tananarive, Casablanca ou Paris.  Hermance terminera sa vie à l'île de la Réunion, où quelques fois le soleil et le ciel prennent des tons d'Algérie.

 

C'est un peu de cette histoire mouvementée que nous allons essayer gaiement de vous raconter.

 

 

 

 

 

 

   

 


Commentaires

 

1. aurore  le 22-08-2010 à 15:56:05  (site)

joli ce bleu,
ça m'int"resse..

2. aurore  le 22-08-2010 à 15:56:34  (site)

faudrait changer la couleur des coms on ne voit rien quand on tape...

3. Jakin  le 22-08-2010 à 16:21:37  (site)

Bienvenue dans le monde de vefblog et bonne continuation.....on attend la suite avec impatience....
Jakin,

 
 
 
posté le 22-08-2010 à 18:20:28

Hermance et Henri

 

Madame Hermance Sebaoun que mon fils continue d'appeler ma mère adoptive, est rentrée dans ma vie il y a dix ans.

Rencontrée à La Réunion, cette véritable mère juive allait prendre dans ma vie une place affective de premier ordre dans les dix années à venir.

J'avais usé mes culottes courtes avec son fils Bernard au collège Condorcet à Bab el Oued. Mon grand père avait usé les siennes ou presque sur les tables de jeux de l'Aletti ou son ami, le mari d'Hermance, officiait comme croupier.

Pour couronner le tout, la mère d'Hermance habitait deux maisons plus loin que celle où j'étais né dans la rue Mazagran, une rue d'un faubourg au nom magique, Bab el Oued.

J'avais passé sans le savoir, ma vie aux côtés de toute sa famille, ses neveux Guy Naman,  Roland Boisis, et certainement bien d'autres dispersés aujourd'hui  en Israel ou aux states.

Chez nous, que l'on soit juif, pieds noirs ou arabes, le lien terrien est très fort. Une complicité naturelle s'installe aux premières paroles qu'un accent magique accorde sur une longueur d'onde commune que nous sommes certainement les seuls à capter si amplifiée.

Pour en revenir à, Hermance, nous  célèbrerons dans quelques jours le premier anniversaire de sa disparition. Sa présence, sa compagnie,  encore bien réelle est toujours là, quoi que nous fassions. 

Nous continuons de vivre notre train-train quotidien comme si nous allions, tout à l'heure, lui rendre une de ces visites "café" dont elle avait le secret et dont nous ressortions revigorés.

Son talent, son pouvoir de  communiquer son amour de la vie nous permettaient de repartir chaque fois plus serein, plus calme, plus fort et plus heureux.

Ce qu'on aurait du  apporter à cette dame d'un certain age dans ces joyeuses visites se retournait toujours bizarement à notre avantage. Hermance avait ce don d' insuffler une énergie dont elle seule avait le secret.   

Tout ce qu'un enfant, un fils devenu homme était en droit d'attendre de celle qui l'avais mis au monde, Hermance vous l'offrait avec une bonté et une tendresse toujours teintée d'un judaïsme ancestral.  

 

Hermance a publié une courte histoire de sa vie qui résume admirablement les us et coutumes de cette catégorie d'habitants  d'une Algérie qui n'existe plus.

Mon seul regret, ne pas l'avoir convaincu de retourner une dernière fois au pays du couchant, revoir sa rue, sa maison, ses cimetières.

 

La rédaction  de "Histoire d'une famille juive de Bab el Oued "a été l'occasion pour Hermance de revivre un retour à distance dans ce pays qu'elle aimait tant et de se replonger dans un passé extraordinaire qui marquait chaque instant de son existence.

 

Henri  BAPCERES

 

 

 


Commentaires

 

1. lapinbleu2  le 22-08-2010 à 16:59:54  (site)

hello !!
bienvenue parmi nous et longue vie à ton blog..
bonne fin de dimanche..

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posté le 23-08-2010 à 18:15:01

HISTOIRE D'UNE FAMILLE JUIVE DE BAB EL OUED

 

A mes enfants petits  enfants et arrières petits enfants. A ma famille, à mes amis, enfin à tous nos chers disparus... Pour que le nom et la mémoire se transmette. 

Hermance

 

Bienvenue dans le monde merveilleux d'une simple famille juive de Bab el Oued.

Ma rencontre avec Hermance SEBAOUN fut un moment d'une intense émotion. Le coup de foudre fut réciproque et tout de suite une complicité naturelle s'installa entre nous. Hermance est une mère de famille juive comme il en existe des milliers chez nous, mère poule, autoritaire, dynamique et avec ça une formidable mémoire, d'une précision impressionnante. Depuis plus de trois ans je rends régulièrement visite à  Madame Sebaoun avec qui nous parlons, bien évidemment, de notre quartier, de notre rue et de nos souvenirs. Il faut dire que de l'autre côté, nous habitions la même rue, qu'à l'école j'avais été sur le même banc que l'un de ses fils et qu'à nous deux nous ressuscitons de nos mémoires des souvenirs enfouis depuis un demi siècle.
Au fil de nos rencontres, nous avons plusieurs fois pensé qu'il serait intéressant de consigner ces entretiens déjà fort appréciés dans son entourage et qui pourraient ressembler à ces récits de veillées où le conteur, en général un ancien, transmet à sa progéniture l'histoire du clan et de de la famille.
Voilà ce que nous allons tenter de faire en vous entraînant dans le monde merveilleux d'une simple famille juive du petit peuple de Bab el Oued où avec

Hermance, comme sur un tapis volant, nous nous envolons régulièrement.                                                                                 

Henri BAPCERES 

 

 


 
 
posté le 23-08-2010 à 18:19:07

RETOUR D'UN PIEDS NOIRS 44 ANS APRES...première partie

    • Marseille le 5 mai 2006, il est 15h.

       


      Sur le pont supérieur du Tarik Ben Zyad, je tourne volontairement et de bon cœur  le dos à cette France qui sous un temps  maussade   ne manque pas de me rappeler l’accueil peu chaleureux d’un certain 18 juin 1962.

      Une banderole, apposée par les dockers avec l’accord du maire de Marseille,  à l’entrée du port de Marseille nous souhaitait la bienvenue : «  Les Pieds Noirs à la mer. » Ce même Deferre écrivait dans les colonnes du provençal… « Marseille a 150 000 habitants de trop, que les pieds-noirs aillent se réadapter ailleurs. »

    • En  réalité, la vaste majorité des pieds-noirs  appartenait à la classe ouvrière  ou à un prolétariat urbain de petits  employés. La population était urbaine  à 85 %, composée de  petits fonctionnaires, artisans et commerçants, dont le  revenu moyen était  inférieur de 20 % à celui des Français métropolitains.  Le niveau d'instruction dépassait rarement le certificat d'étude primaire. 5 % seulement étaient des agriculteurs propriétaires et les très grandes fortunes se comptaient sur les doigts d'une main.

      Ayant totalement  refoulé  tous les liens affectifs qui  m’accrochaient à ce drôle de pays  qui n’a jamais été réellement  le miens (et le notre), sauf quand on lui servait de chaire à canon ou de tremplin politique, je découvre et ressent aujourd’hui  plus que jamais, l’impression et le besoin de m’exprimer   en tant qu’algérien, « algérien d’expression française ».

      C’est le qualificatif que je revendique et auquel je prétend, car pour moi et bon nombre des miens, la France de notre enfance est bien morte définitivement un certain 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger.

      Ami lecteur, tu ordonneras dans l’ordre qui te convient  cette série de préambules.… tant il est difficile d’aborder cette période et de raconter quelques anecdotes, même toutes simples, de la vie de cette catégorie de  gens simples à laquelle j'appartiens. 

      Je n’ai pas réussi à concentrer sous un seul titre et dans un seul chapitre de présentation une entrée en matière digne de brosser clairement "le climat tumultueux et aux multiples facettes" des situations dans lesquelles nous évoluions tant les différences sociales étaient nombreuses et contradictoires.

      J’ai longuement hésité avec de sous-titres sérieux…Introduction, prologue, notes de l’auteur, présentation, en guise d’avertissement, etc et finalement comme la dérision l’emporte presque toujours au pays du soleil j’ai choisi : Et Alors…et ouala !

      Et Alors et Ouala…Un sac de nœuds bien de chez nous en guise d’entrée en matières qui je l’espère mettra en appétit les éventuels curieux. 

      Qu’ils découvrent au travers de ces témoignages de vie, ce que fut la grande aventure des cinq générations des nôtres, ceux qu’on appelait jadis les petits blancs de Bab el Oued avant qu’ils ne deviennent d’affreux colons « à cravaches, montés sur cadillach.

      Avec les arabes et les juifs, ils bâtirent et aimèrent  avec une égale passion leur terre natale qu’ils assimilaient naïvement à une France sans doute idéalisée et qui n’a peut être jamais existé.  

    •     

    • « Je ne prétends pas être toujours d’une objectivité  évidente mais « quand je vois ce que je vois et que  j’entends ce que j’entends, je suis content de penser ce que je pense. »

       Et alors…et ouala…

      J’ai décidé de vous parler de mon Algérie, de ce pays plein d’espérances où nous n’avons pas su trouver les solutions capables de nous préserver du drame de l’exil du déracinement et de l’oublie.Sachant qu’il existe  autant d’Algéries que d’Algériens, Harkis, Juifs et Pieds noirs confondus, j’ai décidé de vous livrer des impressions personnelles qui depuis 50 ans ne cessent  d’évoluer.

      Ces réflexions ne seront pas forcément du goût  de tous mes compatriotes,  qui suivant leur origine  réagiront différemment.  (anciens colons, administrateurs civils ou militaires, descendants d’immigrants français, enfants de républicains espagnols ou pauvres hères du pourtour du bassin méditerranéen venus tenter l’aventure dans ce qu’il croyaient être un El Dorado)

      Ceux touchés par la guerre, le terrorisme aveugle ou la répression gaulliste  éprouveront évidemment, et on le comprend, des réticences à pouvoir pardonner.

      D’où  la difficulté, depuis l’exode, d’accorder des points de vue très différents  et de parvenir à  une quelconque possibilité de   nous entendre, de nous unir et d’afficher un front commun.

       N’ayant jamais pu donner l’impression que nous représentions une identité, une culture ou une force régionale, notre histoire arrive aujourd'hui à sa fin...
      et le rideau ne tardera plus à tomber.

      Tous  les « mansos » et les « fartasses » qui nous entourent, nous donnent trop souvent  de l’urticaire.
      De  Benjamin  Stora à  Bernard Henry Lévy  nous détenons la palme d’or de la connerie.
      Difficile de faire pire depuis Busnach et Bacri !

      Quand aux politicards et autres tripatouilleurs de l’Histoire, pseudos historiens patentés, menteurs, hypocrites et sournois troubadours, tous se retranchent avec trop d’ embrouilleurs  pas très honnêtes, de gauche comme de droite, derrière de prétendus suffrages leur donnant bonne conscience . Ils devraient s’apercevoir qu’en dehors de faire parti   d’une association de malfaiteurs du genre Ali Baba et les 40 voleurs, ils ne représentent qu’ une corporation  d’arrivistes  dont le dénominateur commun est qu’ils ne respectent pas grand-chose, ni la parole donnée, ni même le camp auquel ils appartiennent…En un mot une bande de faux-culs.

      Ceci dit, pour ôter toutes ambiguïtés qui pourraient  me faire  classer dans le camp  pas toujours  très délimité de l’apartheid et de la discrimination bien à la française, le vrais  pied noir qui continue de sommeiller en moi ne déteste nullement les « arabes »  surtout quand ils sont algériens, ne déteste pas (ou plus) non plus les « frangaouïs » car le mépris, depuis longtemps, a cédé la place à l’indifférence et facultativement ne considère pas non plus que l’œuvre de la France en Algérie a été complètement négative.

      Quand aux juifs, me considérant « goï » par accident, il m’est difficile de ne pas les apprécier à leur juste valeur. Ma grand-mère maternelle, née    Tubiana par sa mère…est bien trop compromettante pour  m’autoriser à émettre une quelconque opinion qui  m’épinglerait sur la gandoura l’étiquette de «  sionistes », ce qui n’est pas le cas, même si je considère l’état d’Israël comme un exemple à l’échelon de la planète.

    •  

       A ce jour, bien que la réalité historique  entache passablement la politique administrative et militaire de la France, des socialistes de l’époque et du régime gaullien en particulier,  je persiste à croire  qu’après avoir livrer, clés en main un magnifique pays à une bande de brigands, nous n’avons aucune raison de faire acte de repentance, si ce n’est d’avoir quitté nos frères algériens avec qui nous avons beaucoup plus d’affinités qu’avec n’importe quel  bédouin du Cantal ou de Normandie. 


      Aujourd’hui  la réalité est là. La France est appelée à s’orientaliser.
      Plus personne ne peut plus nier qu’avec le temps la société française tendra de plus en plus à se métisser Ce qui pourra être une chance si la république ne se laisse pas déborder par la religion et s’oblige, pour mieux canaliser ses dérives inévitables, de rester en marge de celles ci.

      Nous qui  possédons une double culture "franco- algérienne" pouvons affirmer sans nous tromper, connaissant mieux aujourd’hui l’état d’esprit fuyant de certains gaulois, que l’épreuve pour sauvegarder la République  sera rude.

    • Aujourd’hui la France  se trouve dans la merde et nous avec. Ce que la superbe intelligence du  dernier Badinguet de l’histoire n’avait pas prévu.

      Demain, sans aucun doute, le suffrage démocratique accordera gain de cause à la majorité galopante d’une France métissée et dogmatique, qui avec  la clique d'imbéciles de gauche, bravitude et compagnie et une  majorité de « veaux » indifférents de droite,  fera progressivement   basculer l’ordre républicain dans une ambiance de souks  que Sarkozy est entrain  d'orchestrer.   

    • Nous avons pu avoir une avant première  lors de la  prestation de Khadafi devant une bande de matrones africaines invitées à venir cracher  dans la soupe.

    • Blason D'Hussein Dey

    • Faubourg d'ALGER

    •  

      Et si la France de Voltaire  se laisse dépasser par celle d’Ibn Khaldoun, à défaut de triomphalisme bien à la française, ils (les français) ne pourrons que se féliciter de s' être enrichis, faute de mieux, d’un  nouveau patrimoine, culturel, il va sans dire.
      En attendant, les « souchiens », (comprenez les français de souche, à en croire   « la passionaria » des indigènes de la République), continuent de glorifier et d’encenser la mémoire du grand Charles, qui à l’inverse de celui de Poitiers, permettra d’ici peu non seulement  aux Lorrains qui se reconnaissent dans la célèbre marche, mais à tous « les hexagonaux », de changer leurs   sabots contre  des babouches. C’est d’ailleurs nettement plus pratique et confortable…surtout pour fuir.

      Demain… si la « rhaïta et le derbooka » remplacent le son

    • Ce travail je l’ai commencé il y a fort longtemps…Il s’agit d’une succession d’articles, qu’en bon pied noir je destinais régulièrement  à la presse   régionale et  associative avec la désagréable  habitude d’en recevoir peu d’échos.  

      Après cet incroyable retour au pays, quarante quatre ans après, j’ai voulu rassembler autour du récit de mon  voyage à Alger,  tous ces écrits qui reflètent   les  sentiments amers  que nous traînons et que nous traînerons, hélas, encore de nombreuses années.

      Ecrit dans un français approximatif, j’ai voulu utiliser par moment   le langage parlé  de ma rue, de mon quartier, celui de Bab el Oued, mot magique qui désigne un faubourg populaire jadis communiste  qui  illustre à lui seul   la merveilleuse saga du petit peuple  qu’on appelait les petits blancs ou encore les Algériens, avant de les cataloguer de «  Pieds Noirs ».

      Certains de mes « bons » amis pourront toujours dire qu’avant d’écrire ce qui pourrait devenir un livre y vaut mieux aller s’apprendre à lire et à écrire le français.
      Y z’ont pas entièrement tort paceque mes seuls diplômes y   sont dans l’ordre  le Certificat d’Études passé en 1960 à Alger, le brevet sportif et le brevet parachutiste.

      Désolé j’ai pas pu faire mieux !

      Comme je suis passé direct de la cinquième à la troisième, en allant un jour sur trois à l’école ( à Bab el Oued pour causes que vous savez), et que arrivé en France, si j’avais du redoubler je s’rais arrivé en première avec femme et enfant, mon père, il a préféré me mettre dans une école privée, une voie de garage, une garderie pour  adultes,  un parking payant en queques sortes, où j’ai été forcé, tant bien que mal,  d’ assister « bessif » aux cours jusqu’à la l’âge de presque 20 ans.

      « Il en restera toujours quelque chose ! » disait il résigné et il avait bien raison.

      Cette école, c'était un grand Bazar mixte tellement sympa qu’on râlait quand arrivaient le vendredi soir et si le sort y m’avait  fait naître ailleurs que dans ce maudit faubourg de Bab el Oued,  cette période « troublante » de paix aurait pu être ce qu’on appelle avec nostalgie, le bon temps.

      Traînant l’Algérie comme un boulet, j’ai du faire avec et vivre pendant  44 ans d’exil,  avec mes doutes,  mes incertitudes et mes  regrets…apportant régulièrement avec la plus grande  honnêteté  possible des corrections constantes sur une histoire  atroce dont on ne connaît pas encore toutes les dérives. C’est dans la complicité et l’amitié sincère de mes amis algériens, que m’apparaît enfin aujourd’hui le bout du tunnel. Chemin que mes frères Pieds Noirs n’ont pas su me montrer, peut être parce que trop meurtris. 

    • Staoueli

    •  

      Si  aujourd’hui l’avenir  m’apparaît  légèrement  plus serein, je le dois à ce fantastique  pèlerinage effectué en mai 2006  qui a fini de faire de moi un véritable algérien effaçant définitivement  mes dernières et maigres accointances avec cette France marâtre qu’il me sera difficile, voir impossible de pardonner.

      Aujourd’hui,  plus que jamais mon cœur est Algérien, et c’est  avec une grande émotion, partagée par un grand nombre des miens, que j’aime me définir comme tel. «Algérien  d’expression française ». Particularité, distinction  de plus en plus reconnue par ceux qui nous appellent leurs frères de terre, les Algériens.

      Ce terme magique   qui englobe en trois mots toute notre différence et notre originalité correspond mieux à ce que nous sommes et nous  autorise  désormais à  aborder différemment   l’histoire du pays retrouvé, sans pour autant renier  un passé dont  nous devons être fiers.

      Libre de pouvoir à tous moments retourner   au bled et d’y être prodigieusement accueillis, une nouvelle et  dernière histoire d’amour est  peut être entrain de naître ou de renaître…  peut être est ce toujours la même !

      L'avenir nous le dira...à moins que quelques illuminés d’Al Qaïda  décident  du contraire…

    • Polo mon fils viens que j’ te présente !

    • Polo, c’est le rôle de Robert Castel dans la famille Hernandez, c’est aussi le symbole du petit pieds noirs  pataouette, de la tchatche et d’un humour bien de chez nous qui aux moments les plus sombres de notre histoire nous a souvent permis de rire sur nous mêmes et de masquer nos sanglots. C’est aussi l’histoire banalisée de la souffrance de nombreux adolescents qui n’eurent pas la chance de vivre l’époque  insouciante d’une jeunesse au soleil comme a  pu la vivre Albert Camus.

      Polo, c’est un enfant de Bab el Oued comme il y en avait des centaines dans ce haut lieu de la colonisation. Cet enfant d’là bas, comme tous ses p’tits copains arabes, juifs où  comme lui d’origine incertaine, il était persuadé qu’ses ancêtres c’était tous des gaulois… depuis il a compris pourquoi qu’les français y z ‘avaient choisi le coq comme emblème…paceque c’est le seul animal qui continue de chanter avec les deux pieds dans la merde. Ça c’est une citation  que je suis jaloux de celui qui l'a inventée.

      Son enfance, à Polo, ou plutôt son adolescence comme y disent les pédagogues, elle s’est passée dans une ambiance de guerre que l’habitude elle lui faisait plus faire enttention. En Algérie, la terre elle tremblait souvent engloutissant des villes entières, mais c’était rien à côté du tremblement de terre gaulliste qui nous attendait et qui comme toutes les catastrophes naturelles qui respectent les lois de la probabilité, elle risquent de se reproduire, mais cette fois ci avec les patos à la place des pieds noirs.

      Avant qu’la schoumoune elle nous  tombe sur la tête, comme y dit si bien ce brave Jean Pierre, Polo y grandissait dans une atmosphère de joie, d’espérance mais aussi de deuil, de peur et d’angoisse. A 16 ou 17 ans, Polo c’était déjà un homme. Un homme triste et révolté. Tu verras elle lui disait sa mère, avec l’âge tu changeras ! mais lui, Polo, y savait bien qu’il ne changerait jamais, non jamais. A 16 ou 17 ans, Polo, il est parti laissant derrière lui son Algérie d’enfant, ses p’tits copains de Bab el Oued, ceux là de l’été au cabanon, ceux là de son école qu’il aura vu en flammes avant de partir.

      Pendant que ses copains pieds noirs, qui manifestaient déjà de nombreux symptômes d’amnésie, y découvraient dans les "bouffas" les mœurs faciles des filles de France, lui Polo, y s’acharnait à leur pourrir la vie en les harcelant  avec l’Union Française pour l’Amnistie. A cette époque plus de 4000 des nôtres croupissaient dans les prisons gaulliennes. Ils avaient remplacé dans les geôles du Pinochet des français les héros du FLN qu’on venait de libérer.

      Quarante cinq ans après, grâce à Dieu, Polo comme Julio, y l’a pas changé.
      De son Algérie, de son quartier, de son cabanon, Polo dans son cœur il en fait un mausolée et dans sa tête il sait qu’un jour, avant de partir, il retournera vers cette terre et ses habitants qu’il n’a jamais oublié et pour laquelle, même si ça dérange encore quelques excités, il ressent un trop plein d’affection.

      Alors Polo, en attendant y continue d’ouvrir sa grande gueule pour dire aux français de France et à tous les coulos qui z’ont pas envie de l’entendre, ce qu’il a sur l’estomac, sur le cœur et ailleurs.

      Depuis 45 ans, il répète comme le petit chien de la voix de son maître que tous ces malheurs c’est à cause de cet espèce de fumier de Colombey que depuis qu’il est enterré là bas, y parait qu’l’herbe elle s’arrête plus d' pousser. Polo, la France, y peut pas s’la voir en peinture ni au naturel, à se demander si des fois il regrette pas de ne pas être né avec une djellaba.

       Polo y va bientôt avoir 62 ans, cette France où il n’a jamais voté, elle continue de lui donner la galle bédouine. Son rêve impossible ce s’rait   une Algérie débarrassée de ces thermites et dont l’issue finale ne peut être que l’écroulement  de 50 ans de tricheries.
      Une Algérie qui ne demanderait plus de visas aux pieds noirs, une Algérie qui honorerait sans distinction tous ses morts, tous ses habitants, tous ses enfants.
      Une Algérie qui par ses richesses reprendrait la place qui lui revient dans le monde…une Algérie…ouais... si tu préfères pour simplifier ou pour aller plus vite, une Algérie presque française…Mais Polo y sait très bien que cela n’est qu’un rêve…mais ce babao y continue toujours d’y croire.

      Ses héros à Polo, c’était pas Robin des bois ou Ivanhoé mais  tous ces officiers perdus, la plupart des patos qui avaient sacrifié leur vie et celles de leur familles pour le respect de la parole donnée, c’est aussi ceux tombés au fort d’Ivry ou de Vincennes ces petits matins froids de l’hiver  63…

      Ses héros auraient pu être très certainement Ben Boulaïd ou Ben Medhi s’il avait été dans l’autre camp…ça Polo, il l’a compris depuis longtemps…aujourd’hui c’est plus  qu’une certitude, et c’est aussi une sorte de « sésame » pour mieux comprendre et discerner son histoire.

      Une anecdote vient souvent hanter ses souvenir : la mémoire de Djamel. Djamel  Hafiz était le demi frère de Gérard, Daniel et Isabelle, ses cousins germains dont la mère française avait épousé un Hafiz. Djamel, garçon très doux, d’une gentillesse et d’un physique plutôt remarqué jouait au foot au FCR de la rue Cadix avec ses demi frères qu’il fréquentait de la façon la plus familiale. Un jour Djamel disparut et nous apprîmes avec stupeur qu’il était monté au maquis d’Amirouche où il fut victime, comme de nombreux  citadins ou intellectuels de la paranoïa du chef Kabyle. La bleuite.

       Henri, son demi frère choisit l'autre camp, celui de l'Algérie Française.
       Siméon, son autre demi frère devint adjoint au maire de Georges Fontes à Béziers.

      A cette époque, complètement déboussolé, Polo en avait gros sur le cœur, tout naturellement il  fut volontaire, comme beaucoup de jeunes pieds noirs,  pour rejoindre les paras. Cette étape incontournable, inévitable s’imposait comme un devoir de reconnaissance sacrée. Même si la guerre d’Algérie était finie depuis  plus de trois  ans,  il désirait, par ce passage obligé,  honorer   une dette,  franchir le cap de cette virile initiation qui le rapprocherait, pensait il, de ceux dont il se sentait solidaire. Ce fut sur le plan affectif et personnel une expérience bénéfique qui hélas n’atténuera en rien son aversion  du pays félon  engagé  pour  onze années dans  l’ escalade de la dictature gaullienne. 

       Quand il fut breveté il fit saoir qu’il ne pouvait pas  porter cet uniforme, ni saluer ce drapeau à jamais souillé,  un torchon clamait il,  qu’il ne reconnaissait plus  et qui lui donnait la nausée. Au 3ème RPIMA, un  officier blasé, intelligent, écoeuré ou simplement un peu des trois,  où pour ne pas s’attirer la foudre de la sécurité militaire, prit la décision de le faire muter dans le train, à Toul.  

      Après plusieurs semaines de mises en scènes qu’ « ils » (les gaullistes) croyaient persuasives, un insignifiant   colonel à qui Polo ne s’était pas privé de déballer son sac  jugea qu’il était indésirable dans les rangs  de cette nouvelle armée française  que De Gaulle venait de  décimer. On le renvoya fermement et définitivement dans ses foyers.Vraiment tous des falsos !

       Lui Polo, il fut certainement déçu, peut être même vexé de ne pas avoir été admis   dans les geôles de la république où tant de monde, la plupart des gens biens, croupissaient déjà depuis trois ans.  Alors commença pour Polo une longue période de frustration  et ses pensées  elles se mirent à  voyager du côté de   Fresnes, de St Maurice l’Ardoise, de la Santé  à l’île de Ré où ses héros, ses amis, ses frères continuaient de se comporter en hommes. Jusqu’en 1966 où l’amnistie  partielle fut déclarée,  la vie de Polo fut perturbée, entretenant une aversion de plus en plus marquée envers la France gaulliste.

      C’est pourquoi quand Polo, aujourd’hui, y s’entend cette bande de mangeurs de merguez qui z’ avaient son âge à la même époque et qui songeaient plus à bringuer ou à se faire une carrière (souvent dans les rangs d’administrations honteuses comme l’armée ) il a encore souvent envie de dégueuler, de changer d’origines et même d’accent.  Cet enfant de Bab el Oued, complètement déstabilisé, voir traumatisé,   fut donc  contraint de ravaler sa peine. Condamné à s’asseoir comme le dit si bien le poète arabe, au bord de la rivière pour attendre de voir passer les cadavres de ses ennemis, Polo apprendra la patience. Quarante cinq ans après, même si de nombreux cadavres sont  déjà passés, le compte n’est pas complètement atteint. Mais Polo, il est patient.

      Polo arrête, elle lui disait sa mère…tu vas encore nous faire remarquer !

      Alors Polo, comme tous les perdants s’est mis à chercher, à vouloir comprendre.
      Une chose était certaine, dans le cœur de cet écorché vif, brillait encore un résidu de quelque chose d’indéfinissable, qui au fil des années a pris forme pour devenir, un demi siècle après un paisible sentiment  d’analyse. Ce n'est qu'en 2007 que Polo,  perturbé par le discours  d'un autre nabot  d'immigré, se décida  à s'inscrire sur les listes électorales et  comme en 58,  apporta  son suffrage à un autre menteur qui avait promis le geste impossible de  reconnaître la responsabilité de la France  dans le génocide des harkis.

       En essayant souvent de se mettre dans la peau de ses adversaires préférés, pas les français, les arabes,  il  découvrira rapidement  que  l’autre camp  avait toutes les bonnes raisons du monde de se rebeller et si au lieu de s’appeler Polo il était né  Mustapha ou Omar, Polo il serait certainement  devenu le roi des fellaghas.

      Ce qui est sur aujourd’hui, c’est que Polo, malgré les méthodes barbares et inhumaines employées des deux côtés, respecte l’engagement des  deux camps.
      En aucun cas il n’accordera la moindre circonstance atténuante  à ceux qui ont trahi ou renié leur parole, ni à ceux qui dans les deux, (puis les trois camps)     utilisèrent
      les méthodes   barbares  (dénoncées, sinon reconnues aujourd'hui) et qui sacrifièrent de trop nombreux civils innocents.

      On nous a enseigné pendant plus d’ un siècle que nos ancêtres étaient des gaulois et nous l’avons cru !

      Que nous étions des français à part entière…et nous l’avons cru !
      Que la grandeur de la France était sans égale et que ce noble et beau pays, phare de l’humanité rayonnait sur la terre entière  sans que le soleil ne se couche jamais sur son empire…et nous l’avons cru !  Et puis  … ce fut le chaos.

    • Aujourd’hui dans un discours communautariste  appelant  de plus en plus au désordre, un grand nombre de français, pas seulement originaires de l’immigration, s’acharnent à ré écrire l’histoire. Soutenu par une gauche en déroute mais toujours aussi opportuniste,  ils entretiennent avec la bénédiction des personnages les plus  « faisandés » de cette gauche caviar dont Sartre  fut la plus  sordide caricature, ce lamentable discours victimaire, appelant à voir condamner certains évènements de l’histoire de France, selon les règles et les critères de notre époque. Histoire où sont mêlés et  compromis, sans que cela ne les gêne le moins du monde, les plus grands noms du socialisme français, organisateurs du système colonial purs et durs du XIXè et du XXè siècle.

      Cette  attitude   audacieuse reprise en cœur par une presse à sensations, soutenue par des maîtres à penser  à l’esprit crasseux et appuyés par  d’opportunistes chasseurs de voix,  n’ont d’autres but que de raviver des souffrances et des haines  qui n’existaient peut être même pas à l’époque.   
      L’opinion publique (qui n’en a que faire), de plus en plus conditionnée et préparée par ce discours victimaire à sens unique, visant à reconnaître des droits  sous forme de dette,    donnera tôt ou tard son aval à ces revendications soutenues par la gauche qui pour revenir au pouvoir est prête une fois de plus à toutes les compromissions, voir tous les sacrilèges.

      Voila pourquoi il est primordial et urgent en ce qui concerne particulièrement  la relation France-Algérie, de bien définir une fois pour toutes des règles qui permettent un dialogue constructif  et honnête sur les bases d’un respect mutuel des mémoires. Mais nous en sommes loin.

      Dans  les rapports entre les peuples pieds noirs et algériens, il semblerait que d’un commun accord tacite les deux parties, connaissant bien leur histoire,  aient compris l’importance de cette règle  de ne pas déclencher un étalage morbide de bilans, comme par exemple le massacre de Sétif, où des assassinats aveugles et barbares  ont pu  aboutir à une répression du même type. D’ailleurs  l’attitude  des  autorités Algériennes  prouve qu’elles ne désirent pas entrer dans les détails sanglants qui endeuillèrent de nombreuses familles européennes qui n’avaient qu’une tare : être européens.

      Au nom de quoi les Algériens, dont la grande majorité, souvent contrainte, bascula tardivement dans le camp des nationalistes devraient s’excuser de crimes commis par une minorité ou d’illuminé comme Zirhout Youssef   qui déclencha,  aujourd’hui on le sait, cette manifestation qui surpris même la direction de FLN et dont le but recherché fut une répression sanglante et largement médiatisée.

      Au nom de quoi les Pieds Noirs devraient s’excuser des ratissages et des corvées de bois dont ils n’étaient nullement responsables. Au nom de quoi ces populations, dont le point commun est d’avoir été complètement terrorisées et manipulées, devraient s’excuser de crimes qu’elles n’ont pas commis.

      De part et d’autres trop de dérapages sanglants  que tout le monde connaît et qu’il est inutile de maquiller avantageusement selon la cause, sont suffisamment connus pour que dans tous les camps, on puisse adopter un statu quo et laisser aux historiens (aux vrais) le temps de replacer ces épisodes dans l’Histoire, selon le contexte de l’époque, en attendant qu’un jour l’ouverture des archives viennent infirmer ou confirmer ces évènements que l’on ne peut que regretter.

      Pour clore cette première réflexion, l’important est de  préserver  le devoir de mémoire car il est des évènements qu’il est important de ne pas oublier. Il est indispensable d’associer à ce devoir celui du recul et de l’apaisement des haines et des culpabilités. Oublions les dettes morales et les revanches, cessons de régler des comptes et d’étaler les bilans morbides toujours exagérés, qui ne débouchent que sur des impasses.

      Il aura fallu 45 ans pour que s’officialise  la réconciliation   des deux peuples algériens et  Pieds Noirs et que les opinions publiques, surprises, prennent conscience de l’importance de ces retrouvailles qui bousculent un temps soit peu les interprétations imaginaires et mensongères d’une presse qui depuis longtemps bafoue les règles de la partialité.

      En dehors de quelques minorités qui alimentent de part et d’autre des fonds de commerce à consonances extrémistes et racistes, la grande majorité des concernés s’accordent à dire que le temps  du grand pardon  est arrivé.

      Il serait temps que les états fassent les gestes qui apaisent et qui  permettent une réconciliation définitive de tous les enfants d’Algérie, sans distinction aucune. C’est en tous cas le vœux le plus cher de tous ceux qui aujourd’hui  font l’effort de porter  un   regard différent sur l’autre rive et qui en retirent l’ultime satisfaction de  voir renforcer  une fraternité déjà existante.

      Ce  symbole indiscutable de fraternisation entre algérien et pieds noirs    devrait  être perçu comme un  atout  exceptionnel, véritable clé des futurs  relations franco algériennes, car elles sont bien réelles.

      Voilà pourquoi  l’heure n’est pas à la repentance. La colonisation à la française n'a en rien enfanté le « nazisme »  ni   le sous-développement actuel des anciennes colonies. Certains adeptes de la  théorie  de l’auto flagellation  utilisent le passé de la France à des fins  politiques ou idéologiques, allant jusqu’aux théories les plus osées, feignant de savoir que loin de remplir les caisses de l’Etat, les colonies se sont révélées de véritables tonneaux des Danaïdes. 

      Que tous ceux qui soutenaient il y a un quart de siècle tous ces bâtisseurs de bagnes qui ont ensanglantés la planète et qui continuent dans quelques salons parisiens à la mode de dispenser le discours  flagellatoire de la repentance  trouvent un autre terrain de jeux car ils ont perdu !

      Messieurs les accusateurs,  «  soixant-huitards » attardés mus en révolutionnaires de salons, vous vouliez tuer la France… si ce n'est chose faite, vous l'avez au moins  estropiée à vie.

      Ce nom qui jadis sonnait bien, vous l’avez terni, souillé, vandalisé ! A vous entendre le sang dégouline à toutes les pages de son histoire et vous avez fait de ces couards de français, preuves à l’appui, le peuple le plus belliqueux de la terre.

      Que ces turpitudes cessent ! Depuis 1968, vous  pourrissez la France et si aujourd’hui vous faites rimer repentance et décadence, ne vous étonnez pas  que  demain vos enfants  basculent dans les extrêmes, si ce n’est déjà fait !  

      Il est vrai que la France métissée de demain risque de devenir soit une bouée de sauvetage quelque peu percée, et peut être même le seul espoir d'un tout autre renouveau, soit un terrain de guerre civile. Souhaitons toutes fois qu’un vieil atavisme renaissant ne prédispose  les quelques irréductibles descendants d'Obelix à une chasse à  l’homme qui rappellerait des temps pas si lointains.
      La France, disait le maréchal Juin en 1962, est en état de péché mortel, l’heure  du châtiment serait il arrivé ?

       

       

       

 


 
 
posté le 23-08-2010 à 19:08:01

BIENVENUE, MARHABA,SHALOOM...

  • Bienvenue, Marhaba, Shaloom...

  • Le rendez vous algérien de ceux qui s'aiment et se regrettent.

    “Jusqu’en 62, l’Algérie était occupée. Depuis, elle est en dérangement"”. 
     

  • HARROUA EL DJEZAÎR

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  • "Retour d'un pied noir 44 ans après..."arrivant à saturation avec plus de 100000 visiteurs aura permis aux communautés algériennes de se retrouver dans une fraternité  bien réelle et de montrer les liens affectifs qui existent véritablement  entre  les enfants d'une même terre.

    J'ai pris un immense plaisir à y travailler car il a permis à bon nombre d'entre nous de se retrouver, de s'exprimer et de confondre des idées et des opinions  toujours fondées sur le respect, la compréhension et la tolérance.
  •  Ces souvenirs  d'un monde et d’un pays qui, s’ils n’ont pas été un modèle idéal de société, se retrouvent souvent et encore quelquefois regrettés par bon nombre de ses enfants. 

  •  

     

    En cette fin d'année 2010, Il semblerait que...

    « La machine à lessiver la mémoire, à fabriquer de l’incompréhension, puis de la haine, s’est remise à tourner. »

    • Si la transcription de l’histoire, dont le traumatisme mutuel franco-algérien mettra du temps à cicatriser est aujourd’hui livrée à une bande de vauriens, de bonimenteurs et autres escrocs de la mémoire, la France et l’Algérie, débarrassées de leurs soit disantes élites, devront un jour se résigner à trouver le courage moral de s’avouer respectivement vaincus.

       

    • La France aura perdu outre son honneur, bientôt son identité. Vouée à un métissage inévitable, conséquence immédiate d'une politique algérienne désastreuse, là voici entrainée dans un tourbillon infrenable qui se calmera quand la plus grande partie de ses enfants s’appelleront mohamed avec le risque de déclancher une nouvelle bataille d'Alger cette fois ci à Barbes.

       

      L’Algérie partagée entre le dépit et l'espoir, «sans bornes ni boussoles», trichant avec son passé, en faisant le pire des choix, celui du socialisme et de l’islamisme, se privera de tout espoir de laïcité et de démocratie, patrimoine que la France aurait du intelligeament lui léguer.

       

       

    • Ce livre, puisqu’il en prend de plus en plus l’apparence, est un témoignage parmi tant d’autres. De nombreuses anecdotes, toujours bien réelles, reflètent l’état d’esprit de cette catégorie d’algériens dont je suis, de plus en plus reconnus comme tels et qui ne surent pas comprendre à temps qu’ils étaient tout autre chose que des «français à part entière».

       

      Comme dans toutes les révolutions et dans tous les conflits, les protaganistes de cette sale guerre n’échapèrent pas (dans les deux camps) aux intrigues et aux basses attaques de leurs pairs. Certains, les purs, les justes, les héros préferèrent mourir pour leur idéal alors que d’autres intrigants postulaient sournoisement pour le pouvoir.

    • Ce fut flagrant et honteux du côté français, affligeant du côté algérien.

       

      Ce qui va suivre reflète tout l’amour et la tendresse que continuent de se témoigner algériens et pieds noirs. C’est un formidable et mutuel élan de fraternité que ne peuvent se communiquer que des gens qui s’apprécient, qui se regrettent et qui s’aiment.

    • A tous ceux qui partagent sans efforts ces mêmes sentiments, j’adresse ma plus profonde amitié.

      A l’Algérie mon pays et aux algériens mes frères, je souhaite paix, bonheur et prospérité.

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      HENRI BAPCERES  

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